L'opposition vénézuélienne, forte de sa mobilisation "historique" la semaine dernière, tente un nouveau coup d'éclat mercredi en appelant la population à manifester dans tout le pays en faveur du référendum révocatoire contre le président socialiste Nicolas Maduro.
Les partisans du dirigeant, élu en 2013 et dont le mandat s'achève en 2019, sont aussi incités à défiler "dans tous les Etats" du Venezuela "en faveur de la paix".
Dans un climat politique tendu, les deux camps affichent des positions irréconciliables : les chavistes (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013) crient à la tentative de coup d'Etat contre M. Maduro, très impopulaire dans un contexte de grave crise économique.
L'opposition - qui contrôle le Parlement depuis janvier - dénonce la "persécution" et la "répression" après plusieurs arrestations de militants et de manifestants.
Après une grande marche dans Caracas le 1er septembre ayant rassemblé 1,1 million de personnes selon les organisateurs, 30.000 selon le gouvernement, cette fois "ce sont les régions qui seront mises en avant", a annoncé le porte-parole de la coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD, centre droit), Jesus Torrealba.
"Nous voulons accélérer la solution politique et électorale à cette crise", a-t-il ajouté.
Les défenseurs du projet de référendum sont appelés à se mobiliser face aux bureaux du Conseil national électoral (CNE). Cet organisme, accusé par l'opposition de ralentir le processus pour aider M. Maduro, a annoncé fermer ses délégations régionales par précaution.
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