Douma (Syrie) (AFP) - Dormir, aller à l?école ou faire ses courses: la vie quotidienne se déroule en partie sous terre dans la ville syrienne rebelle de Douma pour échapper aux bombardements du régime.
Les jours où aucune menace ne vient du ciel, le cours des choses est relativement normal dans cette ville de plus de 100.000 habitants, la plus importante de la banlieue de Damas. Les enfants se rendent en bande à l'école et les marchands de quatre saisons déploient leurs étals sur les marchés à ciel ouvert.
Mais lorsque commencent les bombardements, les familles se réfugient dans les abris. Elles se cachent durant la nuit et parfois jusqu'à l'aube si le pilonnage se poursuit sans répit sur cette ville assiégée depuis 2013 par les forces du président Bachar al-Assad.
Une vie s'organise alors sous terre, avec des salles creusées avec les moyens du bord et transformées en écoles improvisées, en salles de jeu, en boulangeries ou même en hôpitaux de fortune.
Abou Omar a construit sous son domicile un abri à quatre mètres de profondeur. Il est éclairé par une ampoule, les murs sont à nu. Sur le sol reposent des tapis, sur lesquels Abou Omar a déposé son service à café aux décorations dorées.
"Nous avons creusé nous-mêmes pendant 15 jours pour faire cet abri car il n'y a pas d'autres endroits pour nous protéger des bombardements", explique à l'AFP Abou Omar, le visage émacié.
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