Voici les principaux enseignements livrés par la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP), qui a jusqu'à janvier pour vérifier leur conformité, les valider et procéder aux remboursements.
Des candidats moins dépensiers... mais plus chers !
Les candidats de 2017 ont dépensé 74,1 M€. C'est moins que ceux de 2012 et leurs 98,6 M€. Ce montant s'expliquait notamment par les 45,8 M€ déboursés par le seul Nicolas Sarkozy, alors que le Conseil constitutionnel limite les dépenses à 22,5 M€ pour les qualifiés au second tour. Cette année, l'Etat va rembourser 32,8 M€ aux participants de la présidentielle. C'était paradoxalement moins (22,7 M€) en 2012. Une différence qui s'explique par le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy (l'Etat n'a du coup rien remboursé) et par un nombre de candidats supérieur en 2017 : 11 contre 10.
Contrairement à une idée répandue, aucun prétendant à l'Elysée n'est remboursé en intégralité. Ceux qui obtiennent moins de 5 % des voix sont indemnisés à hauteur de 4,75 % de leurs dépenses, les autres de 47,5 %.
Fillon, roi de la com... et des restos
Si le candidat LR a été beaucoup plus économe que Nicolas Sarkozy en 2012, il n'a pas freiné les dépenses pour la communication. Près de 510 000 €. Le candidat de la droite s'était notamment offert les services de la Papesse de la com , Anne Méaux. Il ne s'est pas non plus fixé de limite dans les frais de restauration et d'hôtellerie : 316 000 € sur l'ardoise quand ses concurrents sont tous en dessous des 110 000 €.
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