Le suspect de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), blessé par balles, était toujours hospitalisé jeudi au CHU de Lille, alors que le débat est relancé sur l'opération Sentinelle et les risques encourus par les soldats dans la lutte antiterroriste.
Hamou B., un Algérien de 36 ans, touché par cinq balles lors de son interpellation mercredi, et dont les enquêteurs tentent de cerner le profil et le parcours, "n'est pas encore audible", a déclaré une source policière.
Son état de santé ne permettant pas qu'il soit entendu par les policiers, sa garde à vue avait été rapidement levée mercredi. Elle reprendra si les médecins jugent son état compatible avec cette mesure.
L'homme, qui n'est pas fiché S ("sûreté de l'Etat"), était jusque-là seulement connu pour une infraction à la législation sur les étrangers, selon la source policière. Mais il est actuellement en situation régulière.
Les enquêteurs ont découvert l'identité de Hamou B., né en 1980, lors de son interpellation "musclée" dans l'après-midi sur l'A16 dans le Pas-de-Calais, quelques heures après qu'il eut renversé six soldats de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret dans une rue piétonne.
L'homme, en fuite au volant d'une BMW de location, a été repéré "grâce à des renseignements humains et des vidéos", a souligné la même source.
La police s'attache désormais à "exploiter les éléments" découverts lors des perquisitions effectuées mercredi à son domicile de Bezons (Val d'Oise) et dans d'autres lieux.
A Bezons, ce chauffeur de VTC menait une vie discrète et habitait dans un immeuble d'un quartier résidentiel, selon des témoignages de voisins recueillis par l'AFP.