Première démission, rupture diplomatique, conférence de presse surréaliste : Trump en roue libre - Libération

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Le président américain, visiblement éprouvé, a traversé cette semaine la première crise majeure de son mandat. Et elle vient de l’intérieur de son administration.

Samedi 11 février - Secret défense à la bougie

Tout le week-end, Donald Trump recevait le premier ministre japonais Shinzo Abe dans son club privé de Mar-a-Lago, en Floride. Samedi soir, les entrées du dîner, une salade arrosée de sauce au bleu, venaient d’être servies quand le président américain a reçu un appel : la Corée du nord venait de lancer un missile balistique de moyenne portée. La suite est stupéfiante. Plutôt que de se retirer dans une salle sécurisée, Trump et Abe ont évoqué le sujet à leur table, sur la terrasse. Faute d’éclairage suffisant, des conseillers des deux dirigeants ont éclairé des documents avec leur téléphone portable. Le tout à quelques mètres de richissimes membres du club venus, eux aussi, dîner à la bougie. Officiellement, le président américain avait été informé plus tôt, et dans une salle sécurisée, de la provocation de Pyongyang. Et les documents étalés sur la table n’étaient pas confidentiels. Les observateurs ne sont guère convaincus. Et soulignent l’hypocrisie de Donald Trump qui, tout au long de la campagne, n’a eu de cesse d’attaquer Hillary Clinton sur sa gestion chaotique des informations confidentielles.

Dimanche 12 février - «Abus de pouvoir judiciaire»

ABC, CBS, NBC, Fox News : le benjamin des hommes clés du président, Stephen Miller, a fait le tour des émissions politiques dominicales. A 31 ans, le conseiller politique de Donald Trump - dont il est aussi la «plume» - a défendu avec véhémence le décret anti-immigration du président, suspendu par la justice. «Les pouvoirs du président en ce domaine ne peuvent pas être contestés. Ce pays ne vit pas dans un régime de suprématie judiciaire», a-t-il martelé sur Fox News, criant à l’«abus de pouvoir judiciaire». Il faut dire que pour le très droitier Miller, l’échec du décret controversé est personnel. Selon plusieurs sources, il a fait partie du cercle restreint de conseillers chargés de sa rédaction. Après quelques jours de réflexion, la Maison Blanche a finalement décidé de ne pas poursuivre la bataille en justice. Au lieu de ça, un nouveau décret devrait être signé en début de semaine prochaine par Donald Trump. Un texte préparé, cette fois, par des experts et des juristes.

Lundi 13 février - Trump est-il malade ?

Le débat avait déjà fait rage lors de la campagne, poussant l’Association américaine de psychiatrie à rappeler à l’ordre ses membres. Pas question, prévenait-elle dans un communiqué, de se livrer à une quelconque analyse mentale du patient Trump. Les débuts chaotiques du nouveau président ont relancé les discussions. Lundi, une trentaine de professionnels de la santé mentale ont adressé une lettre ouverte au New York Times. «L’enjeu est trop important pour demeurer silencieux», écrivent-t-ils, dénonçant notamment «l’incapacité» du président «à tolérer des opinions différentes des siennes» et «sa profonde incapacité à faire preuve d’empathie». En conclusion, les auteurs de la lettre disent croire que «la grave instabilité émotionnelle indiquée par les discours et les actions de M. Trump le rendent incapable de servir sans risque comme président».


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