Trois raisons expliquent pourquoi les milieux économiques ne lâchent pas François Fillon.
Si les députes de la majorité, qui ont pris la température dans leurs circonscriptions, sont remontés à Paris avec la gueule de bois, les milieux économiques, qui sont beaucoup plus pragmatiques, se sont également agités pendant tout le week-end. Au Medef, à la Cgpme, dans les Chambres de commerce, à la Fnsea, et même chez les artisans, on a sondé, discuté et négocié. Une série de conciliabules dont il ressort globalement, qu'il leur faut sauver le soldat Fillon.
Après avoir passé une phase d’émotion, après avoir écouté François Fillon qui a passé son temps au téléphone, les patrons de Paris ou de province considèrent qu’il n’y a sans doute pas d’autres solutions.
En gros, ils estiment que François Fillon a évidemment fait une erreur de ne pas clarifier immédiatement cette situation forcement ambiguë en période électorale. Mais ils reprochent surtout au candidat et à ses conseillers proches de ne pas avoir eu conscience dès le départ que cette affaire allait mettre le feu à leur projet. Erreur grossière qui montre à quel point les hommes politiques vivent dans une bulle. La réflexion la plus partagée : "si un patron avait fait la même chose, il aurait été viré par son comite d’entreprise, par ses actionnaires et ses clients". A vérifier, mais c’est un autre problème.
Ceci étant, la règle d’or chez les chefs d’entreprise est de s’adapter. Et quand ils mettent à plat toutes les pièces du dossier, ils tombent sur "la nécessite de sauver le soldat Fillon".
Et de mettre en évidence trois grandes raisons, pour l’instant, incontournables :
1ère raison : François Fillon n’a, jusqu'à preuve du contraire, rien fait d‘illégal. Alors les chiffres peuvent choquer mais ils répondent à une réalité que les hommes politiques n’ont jamais voulu assumer. Un député, un sénateur, (...)lire la suite sur Atlantico