Si en France l’Interruption Volontaire de Grossesse est un droit acquis, c’est loin d’être le cas dans le reste du monde. Au Salvador par exemple, l’avortement est interdit, même s'il y a danger pour le fœtus et la mère ou même après un viol. Il arrive même que des femmes soient reconnues coupables d’homicides par la justice si elles perdent le bébé. Nous avons encore pu le constater cette semaine avec la condamnation à 30 ans de prison d’une jeune femme de 19 ans ayant accouché l’année dernière d’un bébé mort-né après avoir été violée.
D’après le Guardian, la lycéenne âgée de 18 ans à l’époque aurait fait un déni de grossesse et aurait accouché dans sa salle de bain un mois avant le terme. D’après un collectif féministe cité par 20 minutes, l’enfant serait mort-né. Malgré tout, le tribunal de Cojutepeque l’a condamnée car il a estimé qu’elle n’avait pas fait de suivi prénatal car elle ne désirait pas l’enfant et qu’elle avait voulu le tuer en le jetant dans les toilettes avec l’aide de sa mère.
Comme l’on aurait pu s’en douter, cette condamnation a déclenché une vague d’indignation chez les féministes. Sa condamnation « est injuste et nous allons faire appel », a expliqué Morena Herrera, du Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement thérapeutique, éthique et eugénique (ACDATE). Cette dernière a poursuivi en affirmant qu’il n’y avait « aucune preuve directe » de la culpabilité de la jeune fille. Le combat continue donc !