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Réuni en Conseil national samedi 8 juillet, le Parti socialiste va se donner une nouvelle direction collégiale d’une quinzaine de membres placée sous le signe du renouvellement.

Chassé de l’Elysée après le quinquennat de François Hollande, réduit à une trentaine de députés à l’Assemblée et pris en étau entre la République en marche et la France insoumise, le PS d’Epinay se sait arrivé à un tournant.

Le premier secrétaire et figure emblématique du parti Jean-Christophe Cambadélis en a tiré les conséquences en annonçant son départ au soir du second tour des élections législatives, pour passer la main à une direction collégiale dont la composition sera dévoilée samedi dans un hôtel parisien du 14e arrondissement.

Elle devrait comprendre 14 noms – 7 hommes, 7 femmes – et quelques « membres de droit », comme le patron des députés PS Olivier Faure, le trésorier Jean-François Debat ou encore la présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, Christine Revault d’Allonnes.

Exit les « historiques »

Démissionnaire du PS et fondateur du Mouvement du 1er juillet, Benoît Hamon et ses proches n’en seront évidemment pas. Plusieurs « quadras » ont exprimé en privé leur volonté de ne pas voir certains « historiques » s’adjuger un rôle dans la direction, comme les proches de François Hollande Julien Dray, Stéphane Le Foll ou François Rebsamen.

Les anciens ministres Matthias Fekl et Najat Vallaud-Belkacem sont naturellement pressentis pour prendre les rênes, comme les députés Valérie Rabault, Laurence Dumont, Luc Carvounas, l’eurodéputé Emmanuel Maurel, les hommes d’appareil Rachid Temal et François Kalfon ou encore le premier fédéral de Paris et proche d’Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire.

Il y a aussi un fort consensus pour intégrer des élus locaux, incarnant la « gauche de terrain », à l’image de la présidente de la Région Occitanie Carole Delga. Mais, de sources concordantes, après avoir été sollicitées, les maires de Rennes Nathalie Appéré et de Nantes Johanna Rolland ont décliné. Le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi serait, lui, sur les rangs.

Surtout, chacun insiste sur la nécessaire refondation idéologique du parti qui prendra du temps. Selon M. Fekl, ce « travail de fond » sera l’une des missions de cette direction collégiale qui devra également fixer les prochains grands rendez-vous du parti, congrès ou « assises », probablement en 2018.


Lire la suite : Le Parti socialiste à l'heure de la refondation - Le Monde


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