La consommation de poissons crus sous forme, par exemple, de sushis ou de carpaccio peut être à l'origine d'une maladie parasitaire : l'anisakidose. En cause, une larve de ver présente dans certains poissons et qui peut causer des dommages sur le tube digestif ou entraîner des réactions allergiques.
Les sushis sont votre nouvelle lubie ? Alors, gare à l'anisakidose. Cette maladie est provoquée par l'ingestion de poisson cru ou mal cuit contenant des larves d'un ver parasite appelé Anisakis. Aucun risque chez l'homme que cette larve ne devienne adulte, mais elle peut se fixer au tube digestif et entraîner des symptômes comme des douleurs ventrales, des ulcères, des tumeurs bénignes de l'intestin, ou des réactions allergiques (urticaire, asthme, œdème de l'intestin). Cette pathologie semble être en nette augmentation en France depuis la démocratisation des recettes à base de poisson cru (sushis, carpaccio...).
Les femmes plus touchées que les hommes
L'institut de veille sanitaire (InVS) s'est penché sur la question et a mené une enquête sur les années 2010 à 2014 en répertoriant les cas d'anisakidose enregistrés par les laboratoires de parasitologie. Les résultats sont présentés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'InVS du 16 février 2016. L'institut y explique avoir recensé en tout 4 à 14 cas par an, sur la période étudiée de cinq ans, classés en trois catégories : cas certains avec mise en évidence de la larve, cas possibles et cas d'anisakidose allergique. A l'origine de ces problèmes : maquereau, colin, hareng, merlu, saumon et thon. Fait notable : 62% des cas concernaient des femmes. "Cette prédominance féminine n'est pas connue. [...] Les femmes seraient-elles plus amatrices de poisson cru que les hommes ? Sont-elles plus impliquées dans la préparation domestique des plats à base de poisson cru ? Une étude japonaise de 2006 a montré que les femmes étaient beaucoup plus consommatrices de sushis que les hommes" propose l'InVS pour expliquer ce chiffre...
Article source