"Paradise Papers" : des îles Caïmans à Hongkong, l'argent caché du cinéaste Jean-Jacques Annaud - Franceinfo

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Les "Paradises Papers" révèlent, mercredi 8 novembre, que le cinéaste français Jean-Jacques Annaud a caché au fisc pendant 20 ans une partie de son argent aux îles Caïmans, puis à Hongkong. Tout débute en 1997, lorsque le réalisateur cartonne avec le film Sept ans au Tibet. Le long métrage, qui a pour tête d'affiche Brad Pitt, rapporte plus de 110 millions d'euros au box-office.

À peine dix jours avant la sortie du film aux États-Unis, Jean-Jacques Annaud crée le trust dit discrétionnaire Los Condores Trust, aux îles Caïmans. Nous sommes le 30 septembre 1997. De cette structure juridique, les journalistes de la cellule Investigation de Radio France ont trouvé de nombreuses traces dans les "Paradise Papers" rassemblés par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).

Dans cette découverte, Jean-Jacques Annaud joue le rôle du "settlor", le "constituant" du trust. La Royal Bank of Scotland Trust Company Limited, basée sur l'île de Guernesey, campe le "trustee initial" qui est chargé de contrôler les biens du réalisateur. Un avocat fiscaliste de Beverly Hills, Michael T., est quant à lui le "protector" qui s'occupe de contrôler le "trustee" tandis que la femme et les enfants du réalisateur sont dévolus à la fonction de "bénéficiaires".

Ce mécanisme permet à Jean-Jacques Annaud de placer son argent tout en se tenant à distance des radars du fisc français. L'habile mécanisme financier permet d’établir un écran entre le détenteur du patrimoine et ce patrimoine. En d’autres termes, les biens du trust constituent une masse distincte et ne font plus partie du patrimoine du "settlor".

En confiant la gestion de ces sommes au "trustee", Jean-Jacques Annaud s’assure une discrétion absolue. À sa création, le trust contient 1 000 dollars, soit à peine 900 euros. Cependant, le jour même de sa création, l’administrateur du trust autorise le versement d’une action de la société Uspallata Limited - anciennement Aislaby Limited -, immatriculée aux îles Vierges britanniques.

Uspallata est le nom du petit village des Andes argentines où le réalisateur français a décidé de tourner Sept ans au Tibet, les autorités chinoises lui ayant refusé l'accès aux sommets himalayens du Tibet.

L\'action Uspallata est ajoutée au trust de Jean-Jacques Annaud.

L'action Uspallata est ajoutée au trust de Jean-Jacques Annaud. (DR)

 

Cette drôle de société n’est en réalité constituée que d’une seule action qui appartient à M. Annaud, via Los Condores Trust. Dans le bilan comptable de ce dernier, pour la période 2001-2005, on apprend que Uspallata Limited est détenue à 100% par Los Condores.

En 2006, Jean-Jacques Annaud s'en remet à l'expertise fiscale des juristes d’Appleby, un cabinet d'avocats. Onze ans plus tard, les "Paradise Papers" révèlent les montants que renferme Uspallata Limited. La somme s'élève à 1,48 million de dollars, soit plus de 1,2 million d’euros


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