Des réseaux sociaux à la rue. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place Wilson, hier après-midi, à Toulouse. Le mot d'ordre ? Dénoncer le harcèlement. Cette initiative locale s'inscrit dans un mouvement national et même international #metoo dans la vraie vie, suite aux milliers de témoignages publiés sur les réseaux sociaux via les hashtags #balancetonporc et #metoo. Un homme vient d'ailleurs d'être condamné à de la prison ferme pour des mains aux fesses dans le métro de Toulouse (lire en page 11).
Des banderoles ont été installées par les organisatrices «le privé est politique», un slogan féministe était inscrit en noir et violet à l'entrée du petit parc au centre de la place. Un espace nommé pour l'occasion «non mixte» a été installé afin que les femmes puissent venir échanger et témoigner des agressions ou du harcèlement qu'elles ont vécu. «Pour qu'elles se sentent en confiance, en sécurité et qu'elles se libèrent», confie Marine, une des organisatrices de la manifestation.
Des dizaines de témoignages, à Toulouse
«C'était mon oncle», «C'était il y a 40 ans», «Il était mon ami» ont été écrits au feutre sur un grand papier blanc par des personnes présentes hier. Des témoignages succincts mais qui en disent long sur la souffrance générée par le harcèlement, les agressions. «Je ne me suis pas posée la question longtemps quand j'ai vu l'événement sur Facebook. Il était évident pour moi de venir ici, en soutien», raconte Cayenne, une Toulousaine. «Le pire dans tout ça, c'est que le harcèlement ne se déroule pas que dans la rue. C'est aussi au travail, à l'université, dans la sphère privée», ajoute Manon, en service civique depuis deux semaines à Toulouse.
La majorité des personnes mobilisées étaient de sexe féminin. Quelques hommes ont tout de même pris le temps de s'arrêter et de discuter avec les manifestantes. «Je suis d'origine maghrébine et je me suis battu toute ma vie pour que les femmes aient le même statut que les hommes. J'encourage et je félicite les femmes qui participent aujourd'hui. C'est nécessaire», affirme Romain, enseignant bordelais en week-end dans la Ville rose. Un discours pas forcément soutenu par toute la gent masculine. «Certains sont venus me dire que l'on en faisait trop avec cette mobilisation», se désole Marine.gne Florence. Une assemblée générale est prévue le 15 novembre afin de réfléchir à la suite du mouvement.
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