Les forces irakiennes ont lancé lundi l'offensive pour reprendre la ville de Mossoul, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Irak, une bataille dont l'issue sera "décisive" dans la guerre contre les jihadistes, selon Washington.
L'ONU a immédiatement exprimé sa "préoccupation" pour les quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul, rappelant que "les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux" ou d'être utilisées comme boucliers humains par les jihadistes.
C'est par une allocution officielle prononcée en pleine nuit à la télévision que le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé le lancement de cette bataille qui se prépare depuis des mois, avec le soutien de la coalition internationale antijihadistes conduite par les Etats-Unis.
"Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé", a déclaré le Premier ministre.
Sur le terrain, à 45 km au sud de Mossoul, un photographe de l'AFP a vu des colonnes de véhicules blindés avancer dans le cadre de cette opération.
La deuxième ville du pays, située dans le Nord sur les bords du fleuve Tigre et peuplée majoritairement de musulmans sunnites, était tombée aux mains de l'EI en juin 2014.
C'est à Mossoul que le leader de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait publiquement proclamé un "califat" sur des territoires conquis de manière éclair par les jihadistes en Irak et en Syrie entre 2014 et 2015.
Fort de ses succès, le groupe extrémiste avait alors inspiré ou préparé des attaques notamment au Moyen-Orient, en Europe et en Afrique.
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