La loi sur les mobilités, prévue pour être annoncée et votée au premier semestre de cette année, s'annonce particulièrement dense. Les mesures très concrètes commencent à filtrer, avec en point d'orgue l'apparition programmée d'une redevance pour accéder à certains centres-villes. Selon Les Échos, la ministre des Transports, Élisabeth Borne, souhaite en faciliter la mise en place.
Aujourd'hui, la loi permet déjà aux villes d'expérimenter les péages urbains mais pour une durée limitée à trois ans, ce qui rend leur mise en place compliquée en raison des nombreux investissements nécessaires. S'inspirant de plusieurs villes européennes comme Londres ou Göteborg, la loi pourrait donc autoriser les grandes villes françaises à s'équiper de caméras de reconnaissance des plaques d'immatriculations, qui permettront de facturer le passage par certains axes routiers urbains. Pour l'instant, aucune précision sur les tarifs envisagés et les détails pratiques, puisque ce seront à chaque fois les municipalités ou les régions qui décideront des modalités et de la pression exercée sur les utilisateurs.
D'ailleurs, ce «péage urbain» pourrait bien prendre au contraire la forme d'une subvention pour ne pas rouler. Ainsi, la métropole lilloise réfléchit-elle à un système incitatif baptisé «écobonus mobilité»: les conducteurs les plus assidus sur certaines voies encombrées seraient d'abord repérés par lecture des plaques, puis se verraient proposer une subvention pour chaque trajet évité, du moins pendant les heures de pointe. Les Échos évoquent un montant de l'ordre de 2 euros par trajet.
Une taxe pour les poids lourds parmi les autres chantiers de la loi
Mais, de l'aveu de la ministre, le cœur du projet de loi concerne davantage les zones du territoire qui constituent des «déserts de mobilité», c'est-à-dire où la voiture individuelle représente la seule option pour se déplacer. Confiante dans la nécessité de créer une organisation administrative supplémentaire pour répondre aux attentes des Français, Élisabeth Borne indique aux Échos que «80% des territoires ne sont pas couverts par une autorité organisatrice. Cela représente 30% des Français, dont personne n'est chargé d'organiser la mobilité. Forcément, cela ne peut pas bien marcher». Pas d'annonce supplémentaire sur le sujet, mais les solutions envisagées pourraient être l'autopartage, le covoiturage, les vélos en libre-service ou encore les services VTC entre particuliers.
De même, la volonté d'une taxation des poids lourds revient sur la table, trois ans après la débâcle de l'écotaxe et ses portiques de surveillance. Le projet, finalement annulé par le gouvernement Valls en 2014, avait coûté plus d'un milliard d'euros aux Français, et les entreprises de transport européennes ne contribuent toujours pas à l'entretien du réseau français. La surtaxe de carburant censée compenser le manque à gagner est un échec, les poids lourds se ravitaillant juste avant les frontières françaises. D'où l'idée d'une vignette imposée pour l'utilisation des autoroutes et routes de l'hexagone. Le sésame aurait une échéance annuelle voire une durée plus limitée.ête à se montrer volontariste, et à davantage «prendre en charge» les déplacements des Français.
Lire la suite : Les péages urbains pourraient se multiplier en France - Le Figaro
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