Coût en baisse au primaire, stable ou en recul au collège et en hausse au lycée… Ainsi se présente la rentrée scolaire, selon deux études publiées mercredi 16 et jeudi 17 août, respectivement par la Confédération syndicale des familles (CSF), et l’association Familles de France.
Selon la CSF, le budget sera de près de 150 euros pour un enfant entrant au cours préparatoire (– 2,8 % par rapport à 2016) et un peu plus de 350 euros pour un élève entrant en 6e (– 2,3 %) et plus de 420 euros (+ 2,6 %) pour un élève entrant en 2de générale. La baisse au primaire et au collège s’explique par des achats « moins onéreux que la moyenne de ceux constatés [en 2016] », constate la CSF.
Dans cette tranche d’âge, les parents restent décideurs et peuvent privilégier des articles moins chers. Au lycée, la hausse s’expliquerait par « une augmentation » importante des équipements sportifs, qui deviennent, à partir de la 2de , « un marqueur social ». « Comme [en 2016], il est souvent demandé aux familles deux paires de baskets », souligne aussi l’association. Finalement, le coût de la scolarité augmente de 0,83 % cette année pour les familles, soit un peu plus que l’inflation (+ 0,7 %).
« Gros efforts sur les prix »
Pour Familles de France, le montant des fournitures nécessaires pour un élève entrant en 6e est en très légère hausse (+ 0,78 % par rapport à 2016), à 191,73 euros,après une baisse de 0,1 % l’an passé. Si, comme chaque année, le chiffrage change par rapport à l’enquête de la CSF, en raison de critères différents choisis pour l’étude, l’analyse est la même. A l’exception des articles de sport, dont les prix augmentent (+ 3,39 %), la guerre des prix à laquelle se livrent les grandes surfaces profite aux fournitures scolaires.
« Dans ce domaine, les hypermarchés et les supermarchés ont fait de gros efforts sur les prix », reconnaît Patrick Chrétien, président de Familles de France. En maintenant la pression sur les marques, les enseignes de distribution ont réduit l’écart de prix entre les fournitures des grands fabricants et celles de leurs propres marques.
« C’est au fabricant de grignoter sur ses marges pour être au bon niveau de prix et offrir des produits plus créatifs sur lesquels les distributeurs acceptent une valeur de produit plus élevée, car c’est une offre différente », explique Vanessa Viquel, directrice générale de Viquel, une PME familiale spécialisée dans les produits de classement.
Le marché de l’écriture, colles et accessoires a ainsi affiché une progression de seulement 0,6 % en volume sur trois ans, mais de 7 % en valeur, « grâce aux innovations et au choix des consommateurs d’aller vers des produits plus performants et plus qualitatifs, qui sont un peu plus chers », constate Benoît Marotte, directeur général adjoint du groupe Bic, et directeur de l’activité papeterie.
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