Le chiffre apporte encore de l’eau au moulin d’Angela Merkel. Alors que la candidate à sa propre réélection au poste de chancelier vient de démarrer sa campagne à travers le pays, l’économie allemande affiche une solide progression de son PIB, à 0,6 % au deuxième trimestre 2017, après un départ en trombe en début d’année (+ 0,6 % entre janvier et mars). La première économie de la zone euro poursuit sans faiblir un cycle de croissance amorcé en 2013.
Entre avril et juin, les impulsions positives sur la croissance sont essentiellement venues de la consommation intérieure, a précisé l’institut de statistiques Destatis, mardi 15 août, dans ses résultats provisoires. Les ménages et l’Etat ont nettement augmenté leurs dépenses, et les investissements ont progressé : le pays a globalement dépensé davantage pour ses biens d’équipement et ses dépenses de construction.
Destatis note également que les importations ont progressé plus vite que les exportations, ce qui laisse suggérer que l’excédent de la balance extérieure, pomme de discorde régulière entre l’Allemagne, les Etats-Unis et des institutions comme la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI), a baissé au deuxième trimestre 2017. Là encore, ce sont de bonnes nouvelles pour Angela Merkel. Les résultats détaillés seront donnés le 25 août.
L’industrie reprend la fonction de moteur principal
L’année 2017 a vu se réinstaller le schéma classique de croissance allemand marqué par la prééminence de l’industrie : la production manufacturière a affiché quatre mois de hausse d’affilée de janvier à mai. Les produits « made in Germany », en particulier les biens d’équipements comme les machines et les produits chimiques, profitent du retour de la croissance mondiale, en particulier dans la zone euro.
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