Pour les explosions de joie en public, ils patienteront encore un peu. Les membres du comité de candidature francilien peuvent toutefois envisager l’avenir avec sérénité. « Ça sent bon », confirme l’un d’eux au Monde. Dit autrement : au terme d’une candidature aux allures de marathon, Paris semble désormais promise à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques 2024.
Comme prévu, son ancienne concurrente vient de lui laisser le champ libre. Los Angeles convoitait aussi cette édition, mais vient d’y renoncer. Dans un communiqué, publié lundi 31 juillet au soir, le comité de candidature de la cité californienne a officialisé son « intention d’accueillir » finalement l’édition 2028 de l’événement sportif le plus regardé au monde.
La désignation formelle de chacune des deux villes fera encore l’objet d’un vote. Les membres du Comité international olympique (CIO) se prononceront le 13 septembre, à Lima, date de leur 131e session.
La fin d’un vrai-faux suspense, tant cette répartition entre les deux villes se dessine déjà depuis des semaines. A la manœuvre, le Comité international olympique est donc aujourd’hui en passe de réussir ce qu’il escomptait : assurer d’un seul coup la désignation de deux villes hôtes des Jeux olympiques. Cette double attribution a de quoi le rassurer, quand on sait à quel point le gigantisme des Jeux refroidit aujourd’hui de plus en plus de villes.
Un budget prévisionnel de 6,6 milliards d’euros
Il y a encore deux ans, Boston, Hambourg, Rome, et Budapest avaient manifesté leur intérêt pour 2024. Depuis, toutes ont fait machine arrière, les unes par souci d’économies, les autres par crainte d’une population défavorable.
Dès le mois de mars, le CIO avait annoncé la création d’un « groupe de travail » pour œuvrer à l’attribution simultanée des Jeux 2024 et 2028, sous la conduite des quatre vice-présidents de sa commission exécutive. Quatre mois plus tard, les membres de l’institution internationale se réunissaient à Lausanne pour une session extraordinaire : le 11 juillet, ils votaient finalement en faveur du principe de cette double attribution.
Une décision « historique », selon le président allemand du CIO, Thomas Bach. Une garantie, surtout, pour Paris et Los Angeles d’organiser l’une ou l’autre édition des Jeux. Seul prérequis : que les deux villes s’accordent sur les deux dates, ce qui impliquait de trouver une ville prête à faire une croix sur 2024 pour se rabattre sur 2028.