C’est un témoignage inattendu que les enquêteurs ont recueilli le 18 juillet dernier. Celui de Yannick J., le compagnon de Murielle Bolle, mise en examen pour « enlèvement suivi de mort » dans le cadre de l’affaire Grégory.
Son cousin affirme lui aussi le contraire
Il aurait confié à la juge en charge du dossier être au courant que Murielle Bolle, avec qui il vit depuis près de dix-huit ans, a bien subi des violences le soir du 5 novembre 1984, révèle L’Express. Des faits que l’intéressée elle-même nie, et qu’elle a de nouveau niés le vendredi 28 juillet lors de la confrontation avec son cousin, qui lui affirme également le contraire.
« Moi j’y pense à ce pauvre gamin »
Yannick J. a d’abord assuré à la juge qu’il n’avait jamais parlé de l’affaire Grégory avec sa compagne. « Au début, j’essayais d’en parler avec elle mais elle ne voulait pas en parler. C’est sûr, elle ne m’a pas fait de confidences. Elle ne m’a rien dit de ce qui s’est passé chez elle au moment des faits. Je suis tombé des nues en apprenant qu’elle se serait faite frappée. »
Une explication qui n’a pas convaincu la magistrate qui disposait d’une information recueillie par les gendarmes. Selon les enquêteurs, Yannick J. se serait confié à des proches sur les pressions infligées à Murielle Bolle.
« Donc, vous savez que Murielle Bolle a été frappée ? », aurait à nouveau demandé, de manière insistante, la juge. « Oui, mais je ne le sais pas par Murielle. J’en ai entendu parler, ça devait être à l’époque, au moment des faits. Peu de temps après ce qui est arrivé à ce pauvre gamin. Moi j’y pense à ce pauvre gamin », aurait alors répondu Yannick J. Il assure qu’il ne se souvient plus comment, ni par qui, il a appris l’existence de la soirée mouvementée chez les Bolle. Mais jure en revanche que c’est ancien, bien avant la récente médiatisation de l’affaire : « À l’époque, j’en avais eu l’écho [des violences] », a-t-il répondu à la magistrate.