Une équipe franco-germano-turque a déposé au fond de la mer de Marmara, au large d’Istanbul, un réseau de balises pour mesurer les mouvements de part et d’autre d’un segment de la faille sismique nord-anatolienne. Surprise : il n'y en a pas. Ce n'est pas une bonne nouvelle car, si cette immobilité est confirmée, cela signifierait que la faille est bloquée. L’accumulation progressive d’énergie pourrait alors provoquer un séisme de grande magnitude.
La faille nord-anatolienne, responsable de tremblements de terre destructeurs en 1999 en Turquie, est comparable à la faille de San Andreas en Californie. Elle constitue la limite des plaques tectoniques eurasiatique et anatolienne, qui se déplacent l’une par rapport à l’autre d’environ 2 cm par an.
Le comportement d’un segment sous-marin de cette faille, situé à quelques dizaines de kilomètres au large d’Istanbul, en mer de Marmara, intrigue particulièrement les chercheurs, car il semble exempt de sismicité depuis le XVIIIe siècle. Comment se comporte ce segment ? Glisse-t-il en continu, cède-t-il régulièrement, provoquant de petits séismes épisodiques de faible magnitude ou bien est-il bloqué, laissant présager une future rupture et donc un fort séisme ?
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