Si le sujet du revenu universel fait polémiquer les candidats aux primaires de la gauche, il semblent qu'ils aient une très mauvaise maîtrise du sujet et qu'ils n'en maîtrisent pas les tenants et les aboutissants. Beaucoup trop cher et donc non finançable, pour Arnaud Montebourg. Nous ne voulons pas d'une "société de l'assistanat ou du farniente", surenchérit Manuel Valls.
Et pourtant, une analyse approfondie du revenu universel démontre d'une part que dire qu'il coûte trop cher n'a aucun sens économique, d'autre part que le revenu universel est paradoxalement plus favorable à l'emploi que le système actuel.
Analyser les effets redistributifs de la réforme fiscale plutôt que le coût du revenu universel
Nous parlons ici de propositions de revenu universel comprises entre 500 € et 750 €, qui ne remplaceraient que le RSA, la prime d'activité et éventuellement les aides au logement. Le système assurantiel du chômage, de la retraite et de la santé sont bien évidemment maintenus.
Le budget brut d'un tel revenu universel est effectivement compris entre 300 et 500 milliards suivant le montant. "Impossible à financer!" direz-vous. C'est que vous n'avez pas fait le bon raisonnement.
Toute proposition de revenu universel va forcément de pair avec une proposition de financement qui permet d'assurer l'équilibre budgétaire. Le financement repose le plus souvent sur l'impôt sur le revenu ou la CSG, même si l'on peut aussi trouver des compléments en augmentant l'impôt sur le patrimoine ou en luttant plus efficacement contre l'évasion fiscale des particuliers et contre l'optimisation fiscale des multinationales. Donc oui, le revenu universel, c'est finançable.
Effets redistributifs importants
La question importante n'est pas de savoir si l'indicateur de dépense publique ou de prélèvement obligatoire augmente. Ce qui intéresse les citoyens, c'est de savoir si la réforme fiscale introduisant le revenu universel augmente ou
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