Matthieu Lamoure et Pierre Novikoff sont deux spécialistes automobiles. Contactés par les petits-enfants de l'un des tout premiers collectionneurs français, Roger Baillon, ils découvrent un trésor à l'abandon. Extrait d’"Envoyé spécial".
Fin décembre 2014, les médias s'émerveillent devant une surprenante découverte, qui prendra vite le nom de "collection Roger Baillon". Voici le rêve de tout passionné de belles voitures : découvrir sous des bâches des trésors oubliés. La maison de vente aux enchères Artcurial s'empare de cette collection de voitures de prestige datant des années 1940. Mais d'où viennent ces voitures ? Roger Baillon, un riche transporteur des Deux-Sèvres, passionné de mécanique, a acquis il y a plus de soixante ans quelque 200 voitures d'époque.
Il a alors l'ambition de constituer cette collection dans le but d'ouvrir avec son fils Jacques un musée automobile. Il sauve de la casse des dizaines de voitures pour une bouchée de pain. Bugatti, Delage, Talbot mais aussi Ferrari viennent compléter son musée imaginaire.
Des chefs-d'œuvre sauvés de la casse
Mais l'histoire en a voulu autrement. En 1978, la société autrefois florissante des Transports Baillon fait faillite. Au début des années 1980, pour payer ses dettes, Roger Baillon doit se séparer d'une partie de ces modèles d'exception, saisis, puis vendus. L'homme décède en 1996, puis son fils en 2013. Ce n'est que bien plus tard que les petits-enfants découvrent ces véhicules et font appel à deux experts, Matthieu Lamoure et Pierre Novikoff, véritables "truffiers" de l'automobile...
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