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Comme si l’équation du Brexit n’était pas déjà assez complexe, les inconnues de l’Ecosse et de l’Irlande du nord viennent encore la compliquer. Les deux régions ont voté majoritairement pour rester dans l’Union européenne (UE) – respectivement à 62 % et 55,8 % – et rechignent à se faire forcer la main par les Anglais.

Ce n’est pas un hasard si lundi 27 mars, avant-veille du déclenchement officiel par Theresa May de la procédure de divorce avec l’UE, la crise avec Londres couvait à Edimbourg comme à Belfast, siège des deux gouvernements décentralisés. Un double malaise qui pourrait s’inviter dans les négociations avec Bruxelles.

Lundi après-midi, Nicola Sturgeon, première ministre écossaise a rencontré Mme May dans un hôtel de Glasgow sans autre résultat qu’une confirmation de leur différend. Mme Sturgeon, leader du Parti national écossais (SNP, indépendantiste) estime que le vote divergent des Ecossais et des Anglais sur le Brexit repose la question de l’indépendance.

« Pas le bon moment » pour un référendum, explique May

Elle devrait faire adopter, mardi par le Parlement d’Edimbourg, un texte réclamant de Londres l’organisation d’un nouveau référendum, après celui de 2014 qui avait tranché par la négative (55,3 %). Theresa May, qui visite à tour de rôle les « nations » composant le Royaume-Uni a répété que « ce n’est pas le bon moment » pour envisager une deuxième consultation.

« Au moment de commencer les négociations pour quitter l’Union européenne, nous devrions nous rassembler plutôt que de nous diviser », a-t-elle déclaré. La première ministre britannique n’oppose une totale fin de non-recevoir à Mme Sturgeon. Mais elle refuse la demande de cette dernière d’une consultation des Ecossais avant la fin des négociations avec l’UE, prévues pour mars 2019, craignant que la contestation des indépendantistes écossais ne pèse sur les discussions avec Bruxelles. Ce que souhaite précisément Mme Sturgeon.

Un psychodrame parallèle se joue en Irlande du Nord où républicains (partisans du rattachement à Dublin) et unionistes (qui font allégeance aux Britanniques) ne sont pas parvenus à former un gouvernement régional, alors que le délai de trois semaines prévu par la loi après les élections du 2 mars, s’achevait lundi.

Défense du « précieux Royaume-Uni »

Là encore, le Brexit, qui pourrait se traduire par le rétablissement de la frontière totalement disparue entre...


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