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Corse ferait-elle perdre de l’argent à l'État ? C'est ce que pense la Cour des comptes. L'Ile de Beauté bénéficie de privilèges anciens et injustifiés en matière d'impôts d'un montant de 78 millions d'euros. Dans le rapport de la Cour des comptes, on trouve la taxe à l'essieu pour les camions de plus de douze tonnes : 600 000 euros de manque à gagner, une taxe réduite sur le tabac : 27 millions d'euros pour l'État, l'absence de TVA sur le vin : 50,5 millions d'euros.
"Des manoeuvres parisiennes"
Mais pour les viticulteurs, renoncer à ce privilège qui remonte à Napoléon est inenvisageable. Remettre à plat ce régime particulier, un non-sens pour les élus locaux. "Nous nous doutions que celles et ceux qui veulent empêcher la Corse d'avancer multiplieraient les manoeuvres à quelques semaines d'une échéance importante pour la Corse", estime Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de l'île. Des privilèges qui doivent être supprimés pour la commission des finances, si possible dès l'année prochaine.
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