Une rhétorique du «nous contre eux» dans un monde «de plus en plus divisé et dangereux». C'est, selon Amnesty International, l'une des principales menaces auxquelles a dû faire face le monde en 2016. À l'occasion de la publication de son rapport sur la situation des droits humains dans le monde, l'ONG revient sur les menaces qui pèsent sur les droits humains. Et pointe des responsables: Donald Trump aux États-Unis, Viktor Orban en Hongrie, Recep Tayyip Erdogan en Turquie, Rodrigo Duterte aux Philippines...
Ces dirigeants assument «des discours fondés sur la peur, l'accusation et la division» et «s'acharnent sur des groupes entiers de population, les désignent comme boucs émissaires et propagent l'idée selon laquelle certaines personnes sont moins “humaines” que d'autres», les premiers visés étant les réfugiés, dénonce l'ONG.
Amnesty évoque notamment le décret anti-immigration fermant temporairement les frontières des États-Unis aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane -le «Muslim Ban-, suspendu depuis, ou encore l'accord «illégal et irresponsable» conclu entre l'Union européenne et la Turquie, permettant de renvoyer des demandeurs d'asile dans ce pays. Au total, l'ONG a dénombré 36 pays ayant «violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés». Comme en 2016, Amnesty est particulièrement sévère sur la question de la gestion des flux migratoires.
«La France est à la croisée des chemins concernant les droits humains»
«Les discours déshumanisants, c'est quand le premier ministre hongrois qualifie les migrants de “poison”, c'est quand Geert Wilders parle de la “racaille marocaine”, c'est aussi quand le premier ministre néerlandais écrit une lettre ouverte invitant les migrants à se comporter de façon “normale” ou de rentrer chez eux», a fait valoir le directeur d'Amnesty International pour l'Europe, John Dalhuisen, lors de la présentation du rapport. Les étrangers et les musulmans, «cibles principales de la démagogie européenne», sont «présentés comme une menace à la sécurité, à l'identité nationale, des voleurs d'emplois et des abuseurs du système de sécurité sociale», insiste-t-il.
Lire la suite : Amnesty s'alarme des «discours de haine» portés par certains dirigeants - Le Figaro
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