Le gardien de la paix a raconté, le soir même, les conditions de l’interpellation du jeune homme. Il assure n’avoir porté des coups qu’au niveau des jambes de Théo Pour la première fois depuis le début de "l’affaire Théo", la version du policier mis en examen pour viol sur le jeune Théo à Aulnay-sous-Bois le 2 février est connue. L’Express et Europe 1 se sont procurés le procès-verbal de sa première audition, qui s’est déroulée moins de trois heures après cette arrestation mouvementée.
Le gardien de la paix de 27 ans raconte d’abord que lui et ses trois collègues tentent de contrôler un groupe d’une dizaine d’individus. Mais une bagarre éclate rapidement alors qu’ils commencent à interpeller Théo, "connu des services pour son implication pour le trafic de produits stupéfiants".
Des coups sur "l’arrière des cuisses"
Le jeune homme est apparemment très agité. "Alors que je venais de lui saisir le bras, je recevais de sa part un coup de poing au niveau de la pommette gauche. Durant quelques instants, j’ai été sonné. J’ai compris à ce moment-là, que l’individu serait prêt à tout pour se soustraire. Il se débattait, portait des coups de poing à tout va, gesticulait en tous sens même des jambes", raconte le policier, qui a d’ailleurs porté plainte contre Théo.
Celui-ci réussit à se libérer de l’étreinte et chute "de manière très brutale" avec un autre policier, qu’il "piétine". À trois reprises, le gardien de la paix fait usage de sa matraque télescopique. Il évoque des coups sur "l’arrière des cuisses", les "membres inférieurs dans l’espoir de lui faire perdre l’équilibre", puis un dernier "au niveau d’une de ses jambes" une fois que Théo continue de se débattre une fois au sol. A aucun moment ne sont mentionnés des coups sur les fesses.
La plaie constatée au commissariat
Théo est alors en caleçon, son bas de survêtement a glissé aux genoux dans la bagarre. Il "se plaint d’être installé de façon inconfortable" et d’avoir "mal" mais ne "dit pas où". Le policier ne constate aucune blessure. C’est une fois au commissariat que le jeune homme évoque "une douleur visage ainsi qu’aux fesses". Le policier "constate qu’il présente une plaie saignante" dont il n’a "aucune idée de la façon dont (elle) a été faite".
Pourtant, au poste, Théo déclare sur procès-verbal qu’il "ne désire pas faire l’objet d’un examen médical". Les policiers appellent tout de même les pompiers qui l’emmènent à l’hôpital. Le soir même, la justice saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Le 5 février, le policier en question est mis en examen pour viol, ses trois collègues pour violences volontaires en réunion. Tous sont suspendus de leurs fonctions. Dans ses premières conclusions, l’IGPN a retenu "le caractère non intentionnel" du geste du policier".
Lire la suite : Affaire Théo : le policier mis en examen pour viol livre sa version - Sud Ouest
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