PARIS (Reuters) - Le Premier ministre, Manuel Valls, soutient le choix d'une poignée de maires français d'interdire le burkini sur leurs plages tout en excluant une législation nationale en la matière.
"Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public", déclare le Premier ministre dans une interview au quotidien La Provence publiée mercredi.
Il apporte son soutien aux élus ayant pris des arrêtés anti-burkini, "s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière pensée politique".
"Les plages, comme tout espace public, doivent être préservées des revendications religieuses. Le burkini n'est pas une nouvelle gamme de maillots de bain, une mode. C'est la traduction d'un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l'asservissement de la femme", poursuit-il.
Le Premier ministre refuse cependant d'envisager de légiférer sur le sujet. "La réglementation générale des prescriptions vestimentaires ne peut être une solution", précise-t-il, ajoutant que la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public doit d'abord être appliquée.
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