L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie mercredi 8 février une étude qui pourrait faire du bruit en cette période préélectorale : une personne sur dix née en France a au moins un parent immigré. Ainsi, "en 2015, 7,3 millions de personnes nées en France ont au moins un parent immigré, soit 11% de la population", note l'Insee.
Parmi ces parents immigrés, 45% sont d'origine européenne, essentiellement d'Italie, d'Espagne et du Portugal, 31% viennent du Maghreb, notamment de l'Algérie, du Maroc ou de la Tunisie, 11% viennent d'Afrique subsaharienne, 9% d'Asie, majoritairement de Turquie, du Laos, du Vietnam et du Cambodge. Enfin, 4% viennent d'Amérique ou d'Océanie.
Près d'un tiers des descendants d'immigrés vivent en région parisienne
Ces descendants d'immigrés sont plus jeunes que le reste de la population. Plus de 45% d'entre eux sont âgés de moins de 25 ans, contre 30% de la population n'ayant pas de parents immigrés. Les plus jeunes descendants d'immigrés sont majoritairement d'origine africaine, c'est-à-dire du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, 30% des descendants d'immigrés vivent en Île-de-France, 28% dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants. Seulement 11% d'entre eux vivent dans les zones rurales.
L'Insee relève également que plus de deux tiers (67%) des descendants d'immigrés de 25 ans ou plus vivant en couple ont un conjoint qui n'est ni immigré ni descendant d'immigré. À noter qu'en comparaison avec les descendants d'immigrés africains, les enfants d'immigrés européens choisissent plus fréquemment un conjoint ayant une origine différente.