Paris (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a jugé mardi possible "un consensus républicain" autour "d'un socle de sécurité" qui "conforterait le travail des policiers et des gendarmes", à l'occasion du débat sur le projet de loi assouplissant notamment les règles de légitime défense.
"Je connais la facilité qu?il y a à utiliser les questions de sécurité pour cliver, et espérer grappiller des voix (...) Je ne veux pas nier les différences d?approches qui existent entre nous et en particulier dans le type de réponse pénale qu?il s?agit d?apporter à certains faits mais je crois que nous pouvons définir ensemble ce "socle de sécurité" nécessaire à notre pays", a lancé à la droite M. Le Roux à l'ouverture des discussions à l'Assemblée.
"Sur le niveau des effectifs, sur les doctrines d?emploi, sur la nécessité d?un effort budgétaire soutenu pour rehausser le niveau des matériels et de fonctionnement des services, sur la stabilisation des structures du renseignement, nous devons pouvoir dégager un cadre commun et républicain", a-t-il jugé.
Très attendu par les policiers, depuis les incidents de Viry-Châtillon en octobre 2016, le projet de loi, déjà voté au Sénat, définit un usage commun des armes aux deux forces de l'ordre, la police et la gendarmerie, alignant la première sur la seconde.
Le texte liste cinq situations où les forces de l'ordre pourront utiliser leurs armes: face à la menace de personnes armées; lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu?ils occupent; lorsqu?une personne cherche à échapper à leur garde, qu'ils ne peuvent l?arrêter autrement et qu?elle présente une menace; lorsqu?ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace et enfin dans le but d'empêcher un "périple meurtrier".00 euros d'amende.
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