Depuis que le réchauffement climatique est devenu vraiment préoccupant, climatologues et chercheurs en géosciences s’intéressent de plus prés au maximum thermique du Paléocène-Eocène (Paleocene-Eocene Thermal Maximum, ou PETM en anglais). Il est survenu il y a 56 millions d'années et a été causé par la plus rapide et la plus importante perturbation climatique du Cénozoïque. Il y avait peut-être là un moyen de mieux comprendre ce qui risquait de se passer avec notre Planète.
En effet, les premières études concernant le PETM ont montré que les températures mondiales auraient alors augmenté d'environ 6 °C en seulement 20.000 ans. Cette augmentation s’est accompagnée d'une hausse correspondante du niveau des mers, en même temps que l'ensemble des océans se réchauffait. Le Groenland méritait bien son nom de pays verdoyant à cette époque qui voyait de plus, l’apparition des premières baleines, des premiers chevaux et des premiers primates. Une quantité de carbone à peu près aussi importante que celle contenue dans les gisements actuels de charbon, de pétrole et de gaz naturel aurait alors été injectée dans l’atmosphère à ce moment-là. Certes, le réchauffement s’est produit en un temps beaucoup plus long que ce que nous prédisent certaines simulations du Giec mais il y a peut-être quelques enseignements à gagner de l’étude de ce phénomène.
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