Le républicain Donald Trump a engagé un virage sécuritaire dans la campagne présidentielle américaine pour tenter de remonter son retard contre la démocrate Hillary Clinton, associée au bilan des années Obama.
Le milliardaire new-yorkais de 70 ans a accepté jeudi soir dans un discours la nomination comme candidat républicain à la Maison Blanche, au dernier jour d'une convention d'investiture chaotique, à Cleveland. Un sacre sans fausse note ni dérapage, tranchant avec l'amateurisme occasionnel et la désunion qui ont produit polémiques et incidents toute la semaine.
Devant les délégués du parti, il s'est présenté comme un recours pour une nation décrite comme à feu et à sang, le seul à avoir la poigne nécessaire pour terroriser les délinquants, fermer la porte aux clandestins venus du Mexique, et tenir tête aux pays qui infligent selon lui "humiliation après humiliation" aux Etats-Unis, de l'Iran à la Chine.
"L'Amérique d'abord!" a-t-il scandé.
Désireux d'endosser les habits présidentiels, Donald Trump a scrupuleusement lu le long discours qui défilait sur des prompteurs, tout en réussissant à transmettre l'impétuosité qui a fait son incroyable succès électoral.
Surtout, il n'a pas qualifié sa rivale d'"Hillary la crapule", alors qu'il utilisait ce surnom à chaque meeting. Et il a fait signe d'arrêter aux délégués qui scandaient: "Enfermez-la!" en leur lançant un très civil: "Non, battons-la en novembre".
La tonalité autoritaire du discours a plu à de nombreux républicains mais glacé le sang des démocrates.
"Ce type veut être président ou dictateur?" a écrit sur Twitter Bernie Sanders, le perdant des primaires démocrates.
Lire la suite : Un Donald Trump martial pour conquérir la Maison Blanche