Moins de quarante-huit heures après sa mise en examen pour « assassinats », le suspect va se rendre sur les lieux, « pour procéder à des constatations », en présence de ses avocats et des deux magistrats nantais chargés d’instruire ce terrible dossier.
Des CRS montent la garde depuis dimanche autour de cette bâtisse, que le couple occupait jusqu’à il y a quelques mois, avant de partir s’installer à Plouguerneau. La justice, en effet, veut maintenant tout mettre en œuvre pour retrouver les dépouilles des quatre victimes et d’éventuels indices, qui seraient restés sur place. Pour ne pas risquer de les voir disparaître, ce déplacement a été organisé en urgence.
Hubert C. a été sorti de sa cellule, à la maison d’arrêt de Nantes, dès mardi après-midi, pour être transféré à Brest dans la soirée. Il sera conduit, en tout début de matinée mercredi, dans cette grande ferme isolée des regards et plantée au milieu d’une trentaine d’hectares marécageux. C’est là, en effet, selon Hubert C., qui l’a indiqué dimanche lors de sa garde à vue, qu’il aurait démembré les corps avant d’en brûler une partie dans une chaudière et de disperser les restes dans la cour.
« Deux à trois jours » pour faire disparaître les corps
Les juges d’instruction veulent visualiser les lieux, comprendre le déroulement précis des faits et vérifier, dans la mesure du possible, la véracité des déclarations du suspect. Seuls les extérieurs seront inspectés, selon nos informations.
Dans le récit, glaçant, qu’il a livré aux enquêteurs, le suspect a déclaré être revenu ici au volant de la Peugeot 308 de Sébastien, avec les corps dans le coffre, après avoir tué « à coups de pied-de-biche », les quatre membres de la famille Troadec, à Orvault. C’était un peu moins de quarante-huit heures après les faits.
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