Bruxelles (AFP) - Engagée dans la bataille de Mossoul en Irak, la coalition internationale antijihadiste veut aussi s'attaquer à la deuxième "capitale" de l'EI, Raqa, en Syrie. Mais l'opération s'annonce difficile, vu les interrogations sur les forces susceptibles de donner l'assaut et le nombre de protagonistes impliqués dans le chaos syrien.
L'offensive pour reprendre Raqa au groupe Etat islamique commencera "dans les prochaines semaines", ont assuré mercredi le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter et son homologue britannique Michael Fallon.
"C'est notre plan depuis longtemps, et nous sommes capables de soutenir" à la fois les offensives sur Mossoul et sur Raqa, a insisté M. Carter.
Jusqu'à présent, les responsables de la coalition internationale anti-EI s'étaient gardés de donner des indications de calendrier pour le volet syrien des opérations contre les jihadistes. Mais, arguant du "progrès considérable" dans l'offensive en cours en Irak, les chefs militaires évoquent désormais "une concomittance" ou un "chevauchement" des opérations sur Mossoul et Raqa.
Pour autant, sous couvert de l'anonymat, les déclarations sont moins affirmatives et le flou reste entretenu.
"Il serait difficile pour la coalition aujourd'hui de synchroniser, organiser" les mouvements entre les deux batailles, et de répartir efficacement ses moyens aériens, reconnaît un haut responsable militaire américain.
"Clairement, tout n'est pas prêt pour prendre Raqa demain", juge une source française, admettant que dans la lutte contre les jihadistes de l'EI, "l'aspect syrien est beaucoup plus complexe".
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