Marseille (AFP) - Dans le monde, cent vingt millions de personnes en vivent, 2.600 milliards de tasses en sont bues par jour. De breuvage médicinal, le café est devenu une boisson conviviale, voire addictive. Une exposition, la première du genre en France, en raconte l'épopée, autour de 300 oeuvres d'art réunies au MuCem à Marseille.
Des petites baies rouges, ramassées une à une à la main jusqu'à la présentation en temps réel des cours du café à la Bourse en passant par la problématique du commerce équitable, "Café in" en explore l'économie de manière didactique.
L'exposition fait aussi une large place aux aspects géographiques et sociologiques, emmenant le visiteur dans un tour du monde des bistrots, au Caire, à New York, Paris, Londres, Rio de Janeiro, illustré par des oeuvres des grands noms de la photographie, Cartier-Bresson, Salgado, Brassaï, Willy Ronis...
De multiples types de cafetières et moulins à cafés sont exposés et même un panier de voyage avec service à café en porcelaine. L'une des oeuvres les plus surprenantes est celle de l'artiste cubain Roberto Fabelo, faite de 250 cafetières en métal récupérées dans des poubelles puis soudées entre elles pour former une "cafédrale".
Ce sont les Arabes qui en on inventé le nom "kahwa" ou "qahwah" qui a la même origine, en arabe, que le nom "vin", indique le commissaire de l'exposition, Jean-Michel Dijan.
Deux Français sur trois boivent du café. "C'est devenu un rituel fondé sur un acte médicinal. C'est une boisson énergisante et excitante, il y a une addiction au café. Mais attention, prévient Jean-Michel Dijan avec 100 tasses par jour, vous mourrez".
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