Paris (AFP) - Requinqué par les bons chiffres de l'emploi mais confronté à la défiance sans précédent des Français et aux doutes de son propre camp à six mois de la présidentielle, François Hollande célèbre mercredi le centième anniversaire de la naissance de François Mitterrand.
L'exercice au Louvre s'annonce périlleux tant le contraste est frappant entre les deux présidents socialistes de la Ve République.
Selon un sondage publié mardi, seuls 4% des Français approuvent l'action de l'actuel locataire de l'Elysée, qui hésiterait encore à se représenter. A l'inverse, Mitterrand avait été réélu dans un fauteuil en 1988 (54% face à Jacques Chirac).
"Si vous parlez de la courbe du désamour, c'est pas une courbe, on est au plus bas", a constaté cliniquement mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.
La veille, l'annonce d'un recul d'une ampleur inédite depuis vingt ans du nombre de chômeurs (-66.300) a cependant redonné corps à l'idée d'une candidature du chef de l'Etat. Se gardant de triompher, celui-ci y a vu le "fruit" de sa politique et la confirmation d'une "tendance installée depuis début" 2016, tout en soulignant que "la bataille" n'est "pas terminée".
Deux semaines après la parution du très controversé livre de confidences "Un président ne devrait pas dire ça..." (Stock) et après la forte hausse du chômage en août (+50.200), cette bonne nouvelle vient à point nommé.
Parmi parlementaires et ministres, la parole s'était libérée dans la foulée de cette publication, certains doutant ouvertement de la volonté du président de se représenter voire de l'opportunité de sa candidature.
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