A travers cette étude, Familles rurales souligne la difficulté de respecter « l’injonction de manger sain » pour les plus faibles revenus.
En 2019, mieux vaut être « fruitarien » que végétarien. Selon le baromètre annuel publié lundi 26 août par l’association Familles rurales, les prix des fruits ont baissé cette année de 4 % en moyenne, tandis que ceux des légumes ont continué d’augmenter rapidement (+ 10 %).
La méthodologie de cette étude repose sur un panier moyen. D’un côté, huit sortes de fruits (pommes, abricots, cerises, fraises, pêches, nectarines, poires et melons, à raison de 1 kg ou pièce par variété) reviennent cette année en moyenne à 30 euros, contre 31,25 euros en 2018. Le prix du panier de légumes, composé d’aubergines, de carottes, courgettes, haricots vert, poivrons, pommes de terre, tomates et salades) est quant à lui passé de 18 euros à 19,80 euros.
Les pommes et les pêches sont les fruits qui ont connu la plus forte baisse de prix (– 16 %), passant respectivement de 2,73 euros à 2,28 euros et de 3,30 euros à 2,77 euros. En revanche, les prix de la tomate ont, eux, grimpé à 2,45 euros le kilo (1,88 euro en 2018) et ceux de la pomme de terre ont atteint 1,81 euro (1,30 euro en 2018).
Plus du double en magasin bio
Il reste encore plus difficile d’accéder aux produits biologiques, dont le panier coûte deux fois plus cher. « Difficile dans ces conditions de consommer ces produits pour les petits budgets, mais pas “impossible” », souligne l’association, « tout dépendra des produits choisis et de la surface de vente visitée ». Car le prix moyen d’un même panier de fruits ou de légumes évolue de 42,34 euros en hard-discount à 51,33 euros en supermarché, et jusqu’à 90,79 euros en magasin spécialisé bio.
Dans une étude publiée jeudi 22 août, l’association de consommateurs UFC-Que choisir dénonçait également les surmarges appliquées par les enseignes de la grande distribution aux produits issus de l’agriculture biologique. En moyenne, les marges brutes sur les produits bio sont 75 % plus élevées que pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle, a-t-elle calculé.
Enfin, Famille rurales adresse parallèlement un « carton rouge » au bio dans la grande distribution en matière de respect environnemental, constatant que 78 % des produits biologiques vendus en hard-discount et 57 % de ceux vendus en supermarchés sont victimes de « suremballage ».
Le baromètre de Familles rurales se base sur des relevés de prix (l’association ne juge pas la qualité) de huit fruits et huit légumes par 64 « veilleurs consommation » dans 26 départements, du 3 au 9 juin et du 1er au 7 juillet.
Source : Si les prix des fruits sont à la baisse en 2019, les légumes sont toujours plus chers