Le haut-commissaire aux retraites a admis « une omission par oubli » sur sa déclaration d’intérêts et promis de démissionner de son mandat bénévole au sein de l’Ifpass en cas d’incompatibilité.
Alors que la journée de lundi va être chargée pour le haut-commissaire aux retraites – qui présentera aux partenaires sociaux les conclusions de la concertation sur la réforme des retraites –, il se retrouve au cœur d’une polémique. Comme le rapporte Le Parisien dans son édition du lundi 9 décembre, Jean-Paul Delevoye a oublié de signaler sur sa déclaration d’intérêts, rendue publique samedi par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qu’il est l’un des administrateurs de l’Institut de formation de la profession de l’assurance (Ifpass) depuis 2016.
De ce fait, il est considéré comme « étroitement lié avec le monde de l’assurance ». « Les liens [de cet institut] avec Jean-Paul Delevoye sont précieux, notamment parce que l’ensemble du secteur est intéressé par la réforme » de la retraite, confirme une source interne auprès du quotidien. De quoi laisser penser qu’il aurait dû le notifier dans la déclaration au rang des « fonctions bénévoles susceptibles de faire naître un conflit d’intérêts ».
« Une omission par oubli »
L’intéressé, entré au gouvernement le 3 septembre, s’est directement défendu auprès du Parisien, regrettant « une omission par oubli ». « Je reconnais que ce n’est pas responsable », admet le haut-commissaire qui avait pourtant pensé à déclarer qu’il est le président de la Chartreuse de Neuville, une association des orchestres nationaux.
Pour définir son rôle à l’Ifpass, il évoque une « fonction bénévole ». « Je n’y vais quasiment jamais car je n’ai pas le temps, assure-t-il. Je ne connais rien dans le domaine de la formation des assureurs. » Si cette fonction est susceptible de provoquer un conflit d’intérêts, il promet alors de « rectifier cela » et de « démissionner de ce mandat exercé de façon extrêmement faible ».
La déclaration d’intérêts, collectée par la HATVP, est un passage obligé pour les ministres, parlementaires et membres des exécutifs locaux depuis la loi relative à la transparence de la vie publique en 2013. Ces dernières sont rendues publiques depuis le scandale de l’affaire Cahuzac, qui avait provoqué, outre la tonitruante démission du ministre du budget de François Hollande, l’adoption de ce texte.
Lire la suite : Retraites : Jean-Paul Delevoye « oublie » de déclarer ses liens avec un institut de formation de l’assurance
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