Les assurés ont la possibilité de racheter jusqu’à 12 trimestres, soit pour des années incomplètes, c’est-à-dire des années d’affiliation où quatre trimestres n’ont pas été validés, soit pour des années d’études supérieures. Mais est-ce vraiment intéressant ?
Financièrement, la réponse varie selon la carrière. L’opération peut s’avérer très rentable pour certains. Ce sera souvent le cas pour les cadres avec un beau parcours professionnel. En effet, la principale action du rachat de trimestres étant d’éliminer les minorations liées aux trimestres manquants lors du départ à la retraite, le gain en pension sera d’autant plus important que le salaire annuel moyen ainsi que le nombre de points obtenus dans les régimes Arrco et Agirc seront élevés.
Attention au désastre
A contrario, le rachat de trimestres peut être désastreux pour d’autres. Ce sera souvent le cas pour les assurés avec de très petites carrières, ou ceux pour lesquels le principal régime complémentaire ne tient pas compte du nombre de trimestres manquants pour le calcul de la décote, par exemple la CAVP pour les pharmaciens non salariés.
Par ailleurs, le coût du rachat est déductible fiscalement. Ce qui est naturellement plus profitable aux assurés avec une tranche marginale d’imposition élevée.
Dans tous les cas, il vaut mieux respecter deux règles avant de racheter des trimestres : valider l’intérêt de l’opération en mettant en relation le gain et le coût ; ne pas racheter trop tôt les trimestres afin de ne pas risquer une modification des règles de calcul des pensions de retraite ou un changement dans sa situation personnelle, par exemple un choix différent de date de départ.
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