L'entreprise RED, spécialiste des caméras 4K, avait un peu surpris le grand public il y a peu en annonçant qu'elle allait développer et construire son propre smartphone. Dans la plus pure tradition de l'entreprise, l'Hydrogen One, puisque c'est son petit nom, promet monts et merveilles technologiques, et notamment un écran "holographique" sur lequel l'entreprise vient de livrer quelques détails supplémentaires.
Après en avoir appris un peu plus sur la partie photo de l'Hydrogen One grâce à un brevet déposé par RED, il est temps de nous intéresser un peu à ce mystérieux écran "holographique". Et bien que le fondateur de RED ait déclaré que l'écran était "impossible à décrire, il faut absolument le voir pour comprendre de quoi il en retourne", la firme s'est quand même essayée à l'exercice, puisqu'elle vient de donner quelques détails techniques sur cette dalle d'un nouveau genre.Quid de l'utilité et du contenu ?
Attention, accrochez-vous, d'après le communiqué de presse de RED, l'écran fonctionne grâce "à un nouveau design nanophotonique qui permet de créer un champ de lumière holographique en utilisant la diffraction lumineuse crée avec une couche de nanostructures ajoutée à l'écran LCD". Derrière cette description qui pourrait sonner comme un pitch (encore nébuleux) de campagne Kickstarter, se cache en réalité une collaboration entre RED et l'entreprise Leia, spécialisés dans les solutions holographiques pour smartphone.
Dans les faits, on pourrait donc s'imaginer naviguer sur Google Maps et voir les immeubles se dresser devant nos yeux, en hologramme, au-dessus de l'écran du mobile. Et histoire de donner un petit côté encore plus futuriste à l'ensemble, Leia s'est associé avec Synaptics pour que l'on puisse interagir avec l'écran du mobile sans le toucher, juste en glissant son doigt à quelques centimètres au-dessus de la dalle. Tout cela serait bien sûr accompli sans porter atteinte à la qualité d'affichage de l'écran, selon la marque ; cependant, l'utilité et la fiabilité d'une telle technologie restent encore à prouver.
Au-delà de la prouesse technologique que RED tente de vendre au grand public, l'autre problème qui se pose est celui du contenu. On ne peut pas dire que le contenu holographique coure vraiment les rues pour le moment et la qualité d'affichage des hologrammes risque bien d'en faire un loisir de niche. À moins que l'Hydrogen One arrive lui-même avec un module pour capturer des images en 3D ?
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