Les infections sexuellement transmissibles ou IST sont en hausse en France, comme le montrait le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'agence Santé publique France publié début décembre, d'où l'importance de comprendre les raisons de cette recrudescence. Les rapports non protégés favorisent leurs transmissions, mais existe-t-il d'autres facteurs ?
L'épilation des poils pubiens est devenue une pratique courante chez les femmes comme chez les hommes, partout dans le monde. Les canons de la beauté et de la séduction ont évolué au fil du temps et les poils sont devenus indésirables. Pour savoir si celles du pubis influençaient la transmission des IST, des chercheurs de l'université de Californie (San Francisco) ont compilé les résultats d'une étude sur les habitudes de 7.580 adultes américains, dont 56 % d'hommes. Les participants ont répondu à des questions sur la fréquence et l'intensité de leur épilation (totale ou partielle), sur les moyens utilisés pour éliminer les poils pubiens et sur leur vie sexuelle. Parmi eux, 7.470 ont eu au moins un partenaire sexuel.
Les chercheurs ont considéré comme « épilateurs extrêmes » ceux qui faisaient des épilations intégrales des poils pubiens au moins 11 fois par an, et comme épilateurs « très fréquents » ceux qui s'épilaient quotidiennement ou toutes les semaines. Les résultats paraissent dans la revue Sexually Transmitted Infections.
Les trois quarts des participants s'étaient déjà épilé les poils pubiens, plus de femmes (84 %) que d'hommes (66 %). Parmi ces personnes, 17 % étaient des épilateurs extrêmes et 22 % des épilateurs très fréquents. Dans l'ensemble, les personnes qui s'épilaient étaient plus jeunes, plus actives sexuellement, et avaient eu plus de partenaires sexuels dans l'année ou au cours de leur vie. Le nombre de partenaires des épilateurs extrêmes était le plus élevé.
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