A chaque attentat, des salves d’images choquantes de cadavres ou de victimes sont partagées sur les réseaux. C’est illégal.
J’allais me coucher quand je suis tombé sur cette vidéo. Ma réaction fut la même qu’en janvier et novembre 2015 : mon cerveau malade – qui veut en être, de ce traumatisme collectif – m’a incité à la regarder jusqu’au bout.
Une personne déambule sur la Promenade des Anglais, filmant cadavres et blessés sans ménagement. La vidéo tourne encore sur les réseaux sociaux. Elle est tweetée par des inconnus, retweetée par des grands comptes, échangée, partagée.
Elle circule et deux camps se dessinent, notamment sur Twitter. Ceux qui veulent montrer et ceux qui ne veulent pas voir. L’utilisateur @SpikeSeaba fait partie de ces derniers. Vers minuit, il prévient ses abonnés sur Twitter :
« Merci de respecter les victimes »
De son côté, @Laurencabarbry appelle à « respecter » les victimes et à « ne diffuser aucune photo ni vidéo ».
Parmi ceux qui montrent, beaucoup d’inconnus, qui partagent des images produites par d’autres inconnus qui étaient à Nice ce soir-là. Mais aussi des comptes populaires, et même certains se présentant comme des médias.
On peut même être surpris par le comportement de Wikileaks, qui diffuse la vidéo sur son compte Twitter, et trouve des justifications à son acte quand un journaliste lui demande de la retirer :
« Oui. Elle [la publication de la vidéo, ndlr] est dangereuse pour ceux qui veulent, à droite comme à gauche, cacher la réalité du terrorisme. »
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