Les systèmes payants de guidage par GPS, comme Coyote ou TomTom, ont été balayés par le tsunami de la gratuité et par les solutions fournies par Google, Apple ou Waze. Mais ils sont en passe de réinventer leur modèle économique.
« Vous entrez dans une zone de contrôle. » « Au prochain rond-point, prenez la troisième sortie… » « Attention, un véhicule est garé au bord de la route. » TomTom, Coyote, Waze, Google Maps et les autres, ces compagnons de route vous ont, un jour, évité de vous faire flasher par un radar ou vous ont permis d’échapper aux embouteillages sur la route des vacances. Ces indispensables assistants électroniques ont fait de chacun de nous un cartographe qui s’ignore et un acteur, sans cesse tracé au GPS (Global Positioning System), d’une révolution qui éclate au grand jour et prépare de beaux conflits de société.
Pour comprendre la révolution qui se cache derrière ces outils, revenons à leur genèse. « Ces outils personnels d’assistance à la conduite automobile sont issus d’une succession de mini-révolutions assez récentes », résume brièvement Jean Coldefy, consultant et ancien responsable de la mobilité urbaine à Lyon : l’ouverture par les Américains, en 1990, de leur système de positionnement par satellite, le GPS, a permis aux premiers opérateurs de services d’information et de guidage en temps réel d’apparaître.
Puis la miniaturisation des boîtiers et la baisse des prix en ont donné l’accès au grand public au début des années 2000, avec les boîtiers TomTom GO et le détecteur de radars Coyote, qui allient GPS et GSM (Global System for Mobile communications). C’est aussi dans ces années-là que naît la cartographie libre et communautaire avec OpenStreetMap, dont les contributeurs signalent ce qu’ils constatent sur le terrain. In fine, c’est l’arrivée du smartphone en 2007, doté d’une carte SIM et d’un GPS, et la chute du prix de l’abonnement mobile à Internet qui ont changé la donne.
Echapper au stress automobileChaque mobinaute est devenu un contributeur aux cartes interactives, à l’information sur les incidents de la route comme sur les flux de circulation. « Avec l’accès au smartphone pour tous, l’information géolocalisée...
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