Le maire LR de la cité phocéenne, Jean-Claude Gaudin, va faire appel au partenariat public-privé. L’opposition craint un « Armageddon fiscal ».
A deux ans de passer le relais, le maire LR de Marseille tente de rattraper les retards de gestion de ses quatre mandats à la tête de la cité phocéenne, dont les plus criants concernent l'éducation. Jean-Claude Gaudin a présenté ce lundi au conseil municipal un « plan Marshall de reconstruction » qui n'a, selon lui, « aucun équivalent, ni dans l'histoire de la ville de Marseille ni dans aucune autre ville. »
L'état d'insalubrité de beaucoup d'écoles rongées par les moisissures, le manque de chauffage dans les classes, et l'absence de sanitaires salubres a notamment été pointé il y a plusieurs mois en « Une » par « Libération » dénonçant « la honte de la République ».
34 établissements de type Pailleron
Ce programme, chiffré à 1 milliard d'euros, prévoit la destruction de 34 établissements provisoires de type Pailleron (années 1960) et leur remplacement par 28 nouvelles écoles en six ans, auxquels s'ajoutera la création de six nouveaux établissements devenus indispensables du fait de la croissance démographique de la ville. Mais contraintes par des finances exsangues, la municipalité a fait le choix de recourir à un partenariat public-privé (PPP) comme elle l'a fait pour la rénovation du stade Vélodrome dont le montage financier a déjà été épinglé par les magistrats de la Cour des comptes.
L'ensemble du projet de financement, de construction et d'entretien de ces bâtiments sera confié à une ou plusieurs entreprises à l'issue d'un appel d'offres prévoyant en contrepartie le versement sur 25 ans d'un loyer annuel de plus de 40 millions d'euros. Avec ce montage, « nous transférons le risque lié à d'éventuels retards ou surcoûts », argumente l'adjoint en charge des finances, Roland Blum.