Plusieurs centaines de policiers ont manifesté de manière inédite leur mécontentement sur les Champs-Elysées à Paris, dans la nuit de lundi à mardi, dix jours après l'attaque contre leurs collègues à Viry-Châtillon.
Les policiers, en tenue civile, dans des véhicules banalisés ou appartenant à la flotte officielle de la police, gyrophares allumés, ont perturbé pendant plus d'une demi-heure la circulation autour de l'Arc de Triomphe ainsi que sur l'avenue la plus célèbre du monde aux alentours de 01H00 du matin, avant de se disperser, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Nous sommes à bout", a expliqué l'un d'eux.
Le rassemblement, auquel participaient de nombreux policiers de l'Essonne, le département où se trouve Viry-Châtillon, avait débuté vers 23H00 devant l'hôpital Saint-Louis, dans le Xe arrondissement de Paris, pour atteindre 400 policiers, avant de se diriger vers les Champs-Elysées peu avant 01H00 du matin, selon une source policière.
C'est à l'hôpital Saint-Louis qu'est hospitalisé un adjoint de sécurité, très grièvement brûlé aux mains et au visage après avoir été blessé le 8 octobre par un jet de cocktail Molotov à Viry-Châtillon.
Ce mouvement n'a pas été organisé par les syndicats de police, selon une autre source policière: "C'est un mouvement asyndical, une réaction face à l'absence de réponse réelle de l'Etat (après les attaques). On en a marre que ça n'aille pas vite".
Un SMS émanant de policiers de l'Essonne, qui appelait au rassemblement devant l'hôpital puis sur les Champs-Elysées, avait ainsi été relayé par de nombreux policiers en Ile-de-France.
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