Dans la petite salle Courmont, dans le quartier de Moulins, les places assises manquaient pour les militants et les curieux venus écouter le candidat ouvrier à une semaine du premier tour des élections présidentielles, le 23 avril.
La tête un peu rentrée dans les épaules et surplombé par un géant au bérêt noir derrière son estrade, Philippe Poutou a rappelé avec le même débit rapide que lors du Grand Débat du 4 avril le but de sa candidature:
"Les élections ne changeront pas notre vie, mais ça vaut le coût. Lors du débat nous voulions faire une démonstration de cette colère contenue, de ce ras-le-bol de la précarité, du chômage."
Contre le chômage dans les Hauts-de-France et dans le reste du pays justement, il a réaffirmé ses idées phares: la nécessité répartir le temps de travail en passant à la semaine de 32 heures et en interdisant les licenciements.
Anti-système de l'anti-système
Le candidat du NPA est aussi revenu sur "le mépris social" dont il a fait l'objet après le débat diffusé sur BFM. En cause, son visage "mal rasé, et mon polo blanc. Ca m'a vexé, je l'aimais bien mais maintenant je n'ose plus le mettre", remplacé par un modèle semblable en bleu.
Sa posture et ses mentions directes aux affaires dans l'ombre de Marine Le Pen et de François Fillon lui ont surtout valu plus de louanges que de critiques sur les réseaux sociaux, sans faire perdre de vue au candidat ses principaux objectifs:
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