Le chiffre est éloquent. Entre 2008 et 2013, les financements privés en faveur des universités et des grandes écoles ont progressé de près de 25% en France. C'est l'un des enseignements de la version 2016 de l'étude
"Regards sur l'éducation" publiée ce jeudi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Il en ressort que la France investit un peu moins de 5% de son PIB dans l'éducation. Le chiffre équivaut au niveau d'investissement éducatif dans les autres pays riches de la planète. Même si les financements publics restent largement majoritaires en France, le privé assure 20% des dépenses destinées à l'enseignement supérieur.
Hausse des frais d'inscription et des prêts bancaires
Premier constat : les entreprises financent de plus en plus les universités publiques françaises. La France reste cependant bien loin des États-Unis, de l'Australie, de la Corée ou du Japon, où les fonds privés représentent la moitié des dépenses destinées à l'enseignement supérieur.
Cette forte augmentation des financements privés est également due à la hausse des frais d'inscription des grandes écoles et des instituts privés. Des dépenses assumées par les familles. Selon l'OCDE, les étudiants ont également de plus en plus recours aux prêts bancaires pour financer leur cursus. Le phénomène n'est pas propre à la France et il entraîne une croissance de l'endettement des jeunes entrant dans la vie active.