Ils sont au moins mille fois plus puissants que les autres. Mais ne comptent que pour à peine un millième de pour cent des impacts de foudre. Une étude montre aujourd'hui que les éclairs super puissants frappent de manière totalement inhabituelle.
La plupart des orages surviennent dans la chaleur de l’été. C'est bien connu. Mais une étude menée par les chercheurs de l'université de Washington (États-Unis) vient aujourd'hui justement ébranler quelques certitudes à ce sujet. Les éclairs les plus puissants surviendraient en réalité entre novembre et février. Et ils se déclencheraient essentiellement au-dessus de la mer.
Notons que les chercheurs qualifient de « super puissant », un éclair qui émet plus d'un million de joules d'énergie électrique. C'est mille fois plus que l'énergie émise par un éclair moyen. Ce sont ces éclairs-là que les scientifiques américains ont étudiés grâce à des données recueillies sur 100 stations de détection réparties sur la Planète entière. Sur pas moins de deux milliards d'éclairs enregistrés entre 2010 et 2018, ils ont pu identifier quelque 8.000 éclairs super puissants.
Sur cette carte, les éclairs super puissants. En rouge, les éclairs d’une énergie supérieure à deux millions de joules. © Holzworth et al., Université de Washington
Une explication qui reste à trouver
L'étude conclut que les éclairs les plus puissants frappent la Terre de manière fondamentalement différente des autres. « Quatre-vingt-dix pour cent des éclairs se produisent au-dessus de la terre, raconte Robert Holzworth, chercheur à l'université de Washington. Mais les éclairs super puissants se produisent principalement au-dessus de l’eau. » Du côté de la mer Méditerranée notamment, et du nord-est de l'Atlantique.
Les super éclairs sont par ailleurs plus fréquents dans l'hémisphère nord et à une période inhabituelle de l'année : entre novembre et février, avec, en plus, des années beaucoup plus prolifiques que d'autres. Le tout pour une raison qui reste à découvrir. « Peut-être que le phénomène est lié aux taches solaires ou aux rayons cosmiques », avance Robert Holzworth avec grande prudence.
Source : Les éclairs les plus puissants se produisent entre novembre et février