La mesure était envisagée depuis des mois, face à un risque terroriste toujours élevé, comme l’ont montré les récentes arrestations à Strasbourg et Marseille. Mercredi 30 novembre, l’exécutif est passé à la vitesse supérieure en entérinant, lors d’un conseil de défense réuni à l’Elysée, un « nouveau plan Vigipirate adapté à l’évolution des menaces ».
Ce programme est détaillé dans une brochure publiée par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale. « Depuis 2015, la menace terroriste se maintient durablement à un niveau très élevé en Europe et plus particulièrement en France », annonce en préambule le texte, qui précise ensuite comment le dispositif Vigipirate veut répondre aux « évolutions » de cette dernière, au regard des derniers attentats survenus en France :
« La multiplication des types d’acteurs (personnes radicalisées isolées, équipes opérationnelles déployées en Europe) ; la diversification des modes opératoires (attaques d’opportunité, attaques planifiées) ; la démultiplication des cibles (infrastructures, rassemblements, lieux symboliques, etc.). »
« Urgence attentat »
Le nouveau dispositif Vigipirate, dont la fonctionnement relève du premier ministre, prévoit « trois cents mesures s’appliquant à 13 grands domaines d’action, tels que les transports, la santé et les réseaux ». Certaines sont mises en place de manière permanente : surveillance des transports, des lieux publics, contrôle des accès aux sites publics.
La brochure détaille également comment le plan Vigipirate, qui avait été réduit de quatre à deux niveaux en 2014, repasse à trois niveaux. Aux deux premiers appelés « vigilance » et « sécurité renforcée/risque d’attentat » s’ajoute un troisième, plus élevé, appelé « urgence attentat ».
- Le niveau de « vigilance » correspond à une « posture permanente de sécurité » impliquant la mise en place d’un socle de cent mesures
- Le niveau de « sécurité renforcée » répond à une menace terroriste élevée ou très élevée. Il permet (...)
Lire la suite : Le plan Vigipirate évolue avec la mise en place d’un troisième niveau d’alerte