Toys “R” Us, la première enseigne américaine de jouets, s’est placée, lundi 18 septembre au soir, sous la protection de ses créanciers, tout en disant être en mesure de poursuivre ses activités.
Ce placement sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, l’équivalent d’une procédure de sauvegarde, est le plus important jamais effectué par un distributeur spécialisé. Il intervient alors que Toys “R” Us, ses 1 600 magasins et 64 000 employés lancent les préparatifs de la saison de Noël, période cruciale pour le groupe.
« La décision [de recourir au chapitre 11] ne signifie pas forcément “game over” pour Toys “R” Us, mais elle met fin à un chapitre difficile de l’histoire du groupe », a précisé à l’agence de presse Reuters Neil Saunders, directeur général de GlobalData Retail.
Objectif : restructuration de la dette
Toys “R” Us, basé à Wayne dans le New Jersey, a précisé avoir reçu une ligne de crédit de plus de trois milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) de ses banquiers. Ce prêt, soumis à l’approbation de la justice, est de nature à rassurer ses fournisseurs pour le paiement des livraisons de la période des fêtes, qui commence à la fin de novembre aux Etats-Unis.
« Nous espérons que les contraintes financières qui nous ont freinés seront réglées de manière durable et efficace, a déclaré le directeur général, Dave Brandon, dans un communiqué. Notre objectif est de travailler avec nos détenteurs d’obligations et autres créanciers pour restructurer notre dette de long terme de cinq milliards de dollars et notre bilan. »
Dans son communiqué, Toys “R” Us précise que sa filiale canadienne se placera également sous la protection de ses créanciers selon la procédure locale. Les opérations du groupe hors des Etats-Unis et du Canada ne sont pas concernées. Pendant la procédure, les magasins Toys “R” Us et Babies “R” Us, ainsi que les sites de commerce en ligne, continuent de fonctionner normalement, ajoute-t-il.
Lire la suite : Le géant des jouets Toys “R” Us se déclare en faillite