Conseiller de François Fillon, l'ancien président d'Axa Henri de Castries a détaillé les priorités fiscales du candidat de la droite à la présidentielle.
La scène a lieu à l'Institut de France, au 23 quai Conti, en face du musée du Louvre en traversant le pont des Arts. Au deuxième étage de ce palais inauguré en 1688, le président de l'Académie des sciences morales et politiques en cette année 2017, l'ancien banquier Michel Pébereau, accueille ses pairs. Ils s'apprêtent à écouter religieusement Henri de Castries, ancien patron d'Axa et proche de François Fillon. Le thème soumis à l'orateur ? « Comment réorganiser notre système de prélèvements obligatoires pour améliorer rapidement et durablement la compétitivité de notre économie et de notre territoire et réduire notre chômage, à pression fiscale inchangée ? ». Tout un programme.
Dans la « petite salle des séances », comme l'appellent les initiés, Henri de Castries prend la parole devant les sommités de l'académie, qui se cooptent depuis 1795. Des retraités, pour la plupart. Il y a là des historiens réputés comme Jean Tulard (83 ans) ou Emmanuel Le Roy Ladurie (87 ans), l'ancien président du FMI (1978-1987) Jacques de Larosière (87 ans) ou encore l'économiste Jean-Claude Casanova (82 ans) et l'ancien « patron des patrons » Yvon Gattaz, père de l'actuel président du Medef (91 ans).
Une poignée de femmes
Et, au milieu de ces octogénaires et nonagénaires, Jean-David Levitte (70 ans), ancien conseiller diplomatique de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, le journaliste François d'Orcival (74 ans), le géographe Jean-Robert Pitte, « secrétaire perpétuel » de l'académie (67 ans), l'ancien ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos (69 ans) ou encore Thierry de Montbrial (73 ans) passeraient presque pour des jeunots. Sans parler du Prix Nobel d'économie Jean Tirole, élu en 2011 au (...)