Le nouveau téléviseur Oled haut de gamme de Sony, l'AF9, embarque une nouvelle version du système Acoustic Surface. Cette technologie utilise la dalle de l'écran elle-même comme haut-parleur et ses performances sonores nous avaient bluffés dans sa première itération. Il nous tardait donc de pouvoir jeter une oreille aux prestations du nouveau-né, d'autant qu'il apporte une nouveauté aussi originale qu'ingénieuse : la possibilité d'utiliser le système sonore du téléviseur comme voie centrale dans une installation home cinéma multicanal !
Quand le premier téléviseur Oled de Sony, baptisé A1, était passé dans nos labos de tests en mars 2017, c'était une sacrée surprise qu'il nous avait réservé au niveau de ses performances sonores. La bête inaugurait en effet une toute nouvelle technologie nommée Acoustic Surface, consistant à utiliser pour la reproduction du son, non pas des haut-parleurs classiques, mais la dalle elle-même mise en vibration par deux petits moteurs — et épaulée tout de même pour la reproduction des basses fréquences par un woofer “traditionnel” à l'arrière. À l'arrivée, une qualité sonore bluffante, de loin la meilleure que nous ayons jamais entendue provenant d'un système “invisible” sur un téléviseur — malgré une distorsion harmonique assez élevée.
Sans surprise, Sony a donc choisi de déployer de nouveau cette technologie sur son nouveau téléviseur Oled haut de gamme, l'AF9, non sans y avoir apporté quelques améliorations, notamment le passage d'une configuration 2.1 à une configuration 3.2 : un troisième moteur de vibration a été installé au centre de la dalle, tandis que les woofers à l'arrière sont désormais au nombre de deux, installés de part et d'autre du pied. Ces derniers sont donc maintenant capables de préserver la stéréophonie du signal, voire de faire encore un peu plus pour la spatialisation du son, comme vous le lirez plus bas.
La distorsion a disparu (presque)
Mais avant cela, intéressons-nous d'abord aux performances pures du nouveau système. Bonne nouvelle, non seulement elles ne déçoivent pas, mais elles sont même en progrès significatif. Cela se constate en particulier au niveau de la distorsion harmonique, dont on vient justement d'expliquer qu'elle était le principal défaut de l'A1. Ce n'est plus le cas ici, les résonances parasites ayant été très nettement amoindries.
S'agissant enfin de la spatialisation, ce système a toujours l'immense avantage d'établir la source sonore au niveau de l'écran, comme elle le serait par exemple au cinéma, et non pas sur les côtés ou en dessous, comme ce serait le cas avec des enceintes séparées. L'adéquation dans le positionnement de l'image et du son est un plus non négligeable pour l'immersion, d'autant plus qu'elle est encore améliorée ici par l'adjonction de la voie centrale pour les dialogues.
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