New York (AFP) - Arrivée tard dans l'équipe de Donald Trump, la directrice de campagne Kellyanne Conway a joué un rôle déterminant dans l'élection de l'homme d'affaires, en tentant de canaliser son discours et en défendant sans sourciller ses pires excès auprès des médias.
C'est d'ailleurs la première personne que Donald Trump a publiquement remerciée dans la nuit de mardi à mercredi, après sa famille.
Il était alors environ 03h00 du matin et, dès 08h00, cette femme blonde et élégante de 49 ans reprenait le ballet des interviews télévisées, qu'elle a enchaînées sans relâche depuis sa prise de fonction mi-août.
Mère de quatre jeunes enfants, elle est désormais la première directrice de campagne de l'histoire des Etats-Unis à voir son candidat à la présidence l'emporter.
Pendant que Donald Trump multipliait les meetings, c'est elle qui était le visage de sa candidature sur les plateaux.
"Le fait qu'elle puisse faire un talk-show après l'autre et expliquer avec un visage impassible toutes ces transgressions, ces incohérences, a été un outil efficace pour faire passer comme normal quelque chose de dingue", estime Gabriel Kahn, professeur à l'Annenberg School of Journalism de l'université USC.
Lors des meetings ou après les débats télévisés entre candidats, elle allait systématiquement au-devant des journalistes pour faire le service après-vente, s'exprimant avec calme et précision.
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